La saloperie du mois

Ça en choquera certains, nous en ferons pénitence par après, promis.

Si, s’inspirant de la rubrique du journal La Décroissance, nous devions évoquer notre « saloperie du mois », il ne ferait nul doute que cette fois-ci elle porterait le nom de « Salon Valériane ».

« Ah, oui, pourquoi« ?, se demande déjà sans doute certains. Expliquons-nous.

Dès l’entrée dans le salon, juste après avoir payé les 8 euros obligatoires, très vite sommes-nous pris par une certitude: nous sommes dans une foire commerciale! Aurions-nous été prévenu à l’entrée par un: « à l’achat de 5 tickets, vous recevez un paquet de frite à retirer au stand culinaire du salon » accompagné d’un: « n’oubliez pas de regarder le numéro de votre billet, un visiteur sera tiré au sort et gagnera une voiture hybride, propre » – ça viendra, ne vous inquiétez pas, lorsque la récupération sera complète -, l’étonnement aurait été moins grand, et on ne serait sans doute pas rentré, mais là! En se baladant, on passe de marchands de chaussures « équitables » à de la literie bio, des fruits secs « sans sucres ajoutés » à 5 euros les 100 grammes à des bijoux bio, sans oublier l’aspirateur humidificateur de poussière à 2.500 euros et au stand de sécateurs… bio! Kokopelli ((http://www.kokopelli-be.com/)) et Worms ((http://www.wormsasbl.org/)) sauvent un peu la situation, mais commencent à faire tache…

Alors, consolons-nous: on pouvait y accéder en voiture (il y a un grand parking à Tour et Taxi) et on pouvait manger. Bien que sur ce dernier point l’on sache que produire bio revient parfois plus cher, il ne faut pas non plus se moquer du monde: une assiette de graines germées avec un petit bout de tarte au milieu pour 12 euros, quand le prix de revient doit être de 80 centimes maximum, il y a là une forme de marketing! Le bio: une marque? …

Une seule explication: Le salon Valériane a été contaminé par « C’est notre terre », exposition qui était restée plusieurs mois dans un bâtiment à côté, et dont les microbes ont dû coloniser le salon, tant la supercherie était grande: tout au long de l’expo, on nous faisait la démonstration de la dégradation inédite de la planète, mais on n’en tirait pas trop de conclusions et, surtout, dans le couloir que nous devions emprunter pour sortir trônait un des sponsors principaux de l’expo: Volkswagen. On nous prend pour des cons, et ils s’en foutent bien qu’on le sache puisque leur bagnole continue à se vendre… ou celles de leurs concurrents!

Attention: les microbes du Greenwashing sont partout!

A.P

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