« Celui qui ne bouge pas ne sent pas ses chaînes »

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A regarder au centre de l’image, entre la 7 et la 9èmes secondes, lorsqu’un policier tire sur les rastas d’un jeune, on s’imagine rebaptiser les agents « force du désordre ».

Ceux qui ont décidé de bouger ce samedi 11 juin et avant ont toutefois pu vérifier la véracité de l’aphorisme de Rosa Luxemburg: celui qui demeure immobile ne sent pas les chaînes qui l’entravent. Les rassemblements publics sont tolérés s’ils sont des manifestations ayant reçu l’aval du prince, bourgmestres et autres représentants investis du pouvoir. Dès lors qu’une assemblée populaire se fait sans cette garantie, elle se voit, si elle ne répond pas aux critères définis, durement réprimée. Faut-il pourtant obtenir l’autorisation de s’indigner? Quel sens y-aurait-il à montrer sa révolte contre un État et ses institutions si pour le faire il fallait demander à ces mêmes structures leur autorisation… infantilisation citoyenne typique de nos sociétés où l’on prédéfinit le cadre de la contestation acceptable.

Policiers en ligne avant d'encercler, matraque à la main et casque sur la tête, les indignés rassemblés pacifiquement place Flagey à Bruxelles

Les maîtres règnent et leurs chiens de garde, de toutes sortes, sont là pour assurer la pérennité des privilèges de classe.

A.P

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